Paxful envisage de s’établir au Venezuela pour aider les citoyens non bancarisés

Paxful envisage de s’établir au Venezuela pour aider les citoyens non bancarisés

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22 juillet 2018 par Océane

Paxful, le service d’échange de Bitcoin en peer-to-peer, cherche à atteindre de nouveaux marchés. Il souhaite tenter une expansion au Venezuela, d’après une annonce de l’entreprise au média CoinDesk.

Se tourner vers les pays en développement

Le Venezuela, actuellement en difficulté financière et étant sévèrement touchée par l’hyperinflation, devrait accueillir Paxful en septembre 2018. L’application pour Android de la crypto-bourse sera disponible sur le marché vénézuélien en octobre.

Ce mouvement fait partie du développement de la société, a affirmé Ray Youssef, le co-fondateur. Paxful s’évertue à atteindre tous les pays en voie de développement (ou  PED). Il s’agirait entre autres des nations ayant des téléphones mobiles en abondance, mais étant restreints à l’industrie des crypto-monnaies.

« Les banques sous-bancarisées, les personnes non bancarisées ou les personnes dans une situation désespérée, ainsi que l’inflation du marché constituent la motivation de Paxful, l’entreprise et le Bitcoin représentent une espérance inouïe pour ces marchés », a expliqué Youssef.

Prendre en compte la situation financière du Venezuela

Paxful compte 2 millions d’utilisateurs environ. Elle perçoit une commission de 1 % sur chaque transaction.

Thabang Mashiloane, un entrepreneur Sud-africain a apporté une explication sur le mouvement croissant des plateformes d’échange de crypto-monnaies au sein des PED. Hormis Paxful, LocalBitcoin, Binance, KuCoin et Luno ont commencé à offrir leurs services dans les nations à faibles revenus comme le Ghana et Nigeria. Le dollar américain est difficile à quérir dans ces régions africaines.

« La plupart des monnaies africaines ne sont pas stables, elles sont très volatiles », a déclaré Mashiloane.

Également cofondateur de la crypto-bourse Chankura basée à Johannesburg, l’entrepreneur aurait observé un problème de liquidité empêchant l’adoption du Bitcoin et des altcoins dans les pays comme le Ghana.

Paxful offrira ses services  au Venezuela

« Vous ne pouvez pas faire des envois de fonds de cette façon avec le Bitcoin si le Ghana n’a pas de liquidités. »

Paxful réagit en conséquence en menant des études de marché axées sur les utilisateurs Vénézuéliens. Youssef estime que les crypto-monnaies sont potentiellement une réserve de valeur plus stable et un moyen d’échange plus pratique par rapport aux monnaies existantes.

« Si vous voulez juste acheter des œufs ou des provisions pour votre famille au Venezuela, vous devez passer par ce processus très douloureux, long et prolongé », a souligné Youssef.

« Vous ne pouvez pas utiliser de l’argent parce que l’argent est rare, et si vous êtes assez chanceux pour avoir de l’argent vous pouvez obtenir un rabais de 50 %. »

En outre, Paxful tient à inclure des calculatrices in-app destinées aux monnaies fiduciaires volatiles comme le Bolívar vénézuélien, dans son application qu’elle publiera en octobre prochain.

« Cela permettrait aux utilisateurs et aux traders d’effectuer des transactions, pour la monnaie locale, mais en utilisant les crypto-monnaies en arrière-plan – pour que les gens puissent les utiliser au quotidien. »

Quelques obstacles

Utiliser le Bitcoin dans les pays en difficulté financière reste laborieux. Les communautés ayant un réel besoin des services en crypto-monnaie sont souvent exclues des services bancaires traditionnels et des grandes plateformes d’échange.

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Les frais bancaires sont tellement exorbitants à tel point que les utilisateurs à faibles revenus comme ceux de l’Afrique, se privent de l’utilisation d’une crypto-bourse. En règle générale, les virements bancaires sont indispensables pour obtenir la somme requise auprès des crypto-bourses.

D’un autre côté, nombreux sont ceux qui ne détiennent aucune pièce d’identité, qui pourtant est nécessaire aux fournisseurs de services réglementés comme les banques et les services d’échange de monnaie virtuelle.

Paxful a évité d’exclure les acheteurs potentiels qui sont confrontés au problème d’identification. Cependant, elle exigera des cartes d’identité aux acheteurs de Bitcoin dès septembre prochain par mesure de sécurité pour lutter contre la fraude.

Néanmoins, l’entreprise accepte le code BVN en plus des cartes d’identité traditionnelles au Nigeria. C’est une forme d’identification biométrique. La lecture d’empreintes digitales et la vérification à travers d’autres fournisseurs connus comme NetVerify, Jumio, Onfido et Veriff sont également envisagées par Paxful.

« Pendant longtemps, la plupart des utilisateurs de Paxful étaient des femmes », a ajouté Youssef. Le nombre de femmes n’ayant aucune carte d’identité est largement supérieur au nombre d’hommes dans la même situation, selon les statistiques de la banque mondiale.

Paxful traite principalement les transactions en ligne d’utilisateurs géographiquement dispersés, s’échangeant des Bitcoins contre des virements en monnaies virtuelles.

Les trois années suivant la création de la startup ont été difficiles. Elle a attiré de nombreux escrocs et a eu beaucoup de mal à s’en débarrasser. Par conséquent, la nouvelle version de son application, qui sera lancée en septembre, utilisera l’intelligence artificielle (IA) afin d’améliorer la sécurité du système et détecter les comportements suspects.

« Les escroqueries et les fraudes constituent un problème majeur dans les échanges peer-to-peer », a déclaré Youssef. « Nous révisons tout notre processus KYC. »

Que pensez-vous de l’expansion de Paxful dans les pays en développement comme le Venezuela ? Faites-nous part de votre avis dans la section des commentaires ci-dessous.

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