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Le Congo trace le cobalt via la Blockchain

Pendant que la demande mondiale de cobalt, ce sous-produit du cuivre ou du nickel très demandé pour son utilisation dans les batteries lithium-ion, continue sa recrudescence, le constructeur automobile Ford, le géant technologique IBM, le fabricant de batteries sud-coréen LG Chem ainsi que le plus grand producteur de cobalt Chinois, Huayou Cobalt, se sont unis pour tester le premier projet Blockchain visant à retracer les approvisionnements en cobalt de la République démocratique du Congo (RDC).

Suivre les approvisionnements en cobalt

Supervisé par RCS, le groupe multinational des achats responsables, ce projet a été initié en vue d’aider les fabricants à s’assurer que le cobalt utilisé ne soit pas associé à une quelconque violation des droits de l’homme.

La forte demande de cobalt a mis en lumière une préoccupation majeure concernant la production non éthique du minerai, qui pour la grande partie provient de pays sous-développé et sujette au conflit.

Dans ce projet, le cobalt produit à la mine de Huayou en RDC sera suivi dans la Blockchain lorsqu’il ira de la mine et de la fonderie à l’usine de cathodes et de batteries de LG Chem en Corée du Sud, puis à une usine de Ford aux États-Unis. .

Une piste d’audit sera créée sur la blockchain incluant les données correspondantes afin de fournir des preuves de la production de cobalt de la mine à l’utilisateur final.

Pourquoi la République démocratique du Congo ?

La RDC, ce pays en proie à l’instabilité politique, à l’opacité juridique et au travail des enfants dans ses mines de minéraux, détient environ 49% des réserves de cobalt connues dans le monde et fournit plus de 60% du volume d’échange mondial du minerai.

A cause de l’extrême pauvreté qui sévit la région ainsi que la flambée du prix du cobalt, des milliers de Congolais se sont rassemblés dans les zones ciblées pour s’assurer un revenu.

Selon Amnesty International, un cinquième de la production nationale provient d’extraction traditionnelle effectuée par des mineurs informels dont des enfants en bas âge.

Selon les estimations de l’UNICEF, en 2014, environ 40 000 enfants étaient impliqués dans l’exploitation minière artisanale en RDC.

D’ailleurs, en 2016, Amnesty International a accusé Huayou Cobalt d’acheter le métal à des enfants travaillant dans des conditions dangereuses.

Que pensez-vous de ce projet pilote qui va apporter plus de transparence à l’approvisionnement en cobalt? Réagissez dans la section commentaire ci-dessous.

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